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Haut Potentiel
et troubles associés

                            

 

« Les enfants dys sont des enfants intelligents qui souffrent de ne pas pouvoir le montrer ni le prouver.                Leur capacité à apprendre est différente, leur volonté d’apprendre est identique »

                                                  Olivier REVOL

 

La coexistence d’un haut potentiel avec des troubles du neurodéveloppement (TND) est fréquente et mieux connue.

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 Tous les TND peuvent pénaliser les apprentissages, surtout lorsque leur diagnostic est tardif.

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 Qu’il s’agisse de troubles de la communication (dysphasie), du langage écrit (dyslexie, dysorthographie), du développement de la coordination (dyspraxie), des apprentissages en mathématiques (dyscalculie), de l’attention avec hyperactivité (TDAH) voire de troubles du spectre autistique, leur cohabitation avec un haut potentiel retarde le diagnostic et peut nuire fortement aux résultats scolaires.

 

Les enseignants sont souvent désemparés par ces élèves vifs dans certaines tâches et curieusement en délicatesse dans d’autres.

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Le couple HP et DYS est un diagnostic  complexe, compliqué, et il devient particulièrement délétère lorsque ce double profil retarde le repérage du haut potentiel et/ou le repérage du trouble spécifique.

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Les difficultés scolaires de ces « Twice exceptional » s’entrechoquent sans cesse et leur méconnaissance contribue à maintenir l’enfant et son entourage dans l’incompréhension.

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 Le lien entre haut potentiel et trouble déficit d’attention avec/sans hyperactivité (TDA/H) pose un autre type de problème. Les deux profils présentent des similitudes sémiologiques qui exigent une démarche diagnostique rigoureuse pour éviter de prendre abusivement l’un pour l’autre. D’autre part, de solides arguments cliniques et scientifiques confirment que ces deux entités coexistent fréquemment.

L’approche thérapeutique va être très différente selon les cas de figure.

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 Double peine ou double chance ?

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Les enfants HP porteurs d’un TND peuvent donc être handicapés à deux niveaux potentiellement cumulatifs. Néanmoins, on ne peut réduire ce constat à une simple et pénible « double peine ».

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Une lecture optimiste permet de dégager quelques subtilités rapportées par l’observation clinique.

Les excellentes compétences métacognitives de l’enfant HP accélèrent la mise en place de stratégies pour compenser son handicap cognitif.

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 Son empathie naturelle facilite sa compréhension des attentes des adultes et lui permet d’optimiser les conseils proposés par les rééducateurs.

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 L’expérience rapporte que, dépisté ou non, le Haut Potentiel protège...

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 Enfin, nous avons pu repérer certaines particularités spécifiques de ces enfants qui cumulent HP et TND.

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Confrontés aux difficultés cognitives dès l’entrée à l’école, doutant parfois de leurs compétences, ils se retrouvent rapidement dans l’obligation de chercher une méthode de travail et de produire des efforts.

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De fait, ils échappent au dilettantisme légendaire de certains enfants HP qui n’ont jamais connu de désillusions lors de leurs premiers apprentissages.

Dans ce sens, on peut considérer le TND comme un facteur protecteur.

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Repérer, poser un diagnostic puis prendre en charge ce double profil devient alors un challenge complexe, à la hauteur de la richesse de ces enfants doublement exceptionnels.

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                                                     (Olivier REVOL, colloque EHP 2021)

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